lundi 6 octobre 2008

Boom Boom Bang Bad Boy/You don't have daddy issues : you just need new shoes!

Put down the gun said Jaguar Gorgon.

Question 1 : comment un type qui s'appelle Didier Morville a eu un jour l'idée de se faire appeller Jaguar Gorgon?

Question 2 : pourquoi est-ce que toutes mes copines mouillent leur culotte quand on leur parle de bad boy?

Réponse 1 : je ne suis pas en état de chercher un truc plus ou moin logique à insérer ici.

Réponse 2 : ça a un rapport avec les chaussures. Si.

Démonstration :

Premier Postulat :

Tu crèves d'envie d'aller claquer tous tes sous chez Dior, depuis que tu as vu Carrie et ses Gladiator. Tu ferais pipi dans la culotte à l'idée de te payer les peep toes lamées de la dernière collec Sergio Rossi. Les Miu Miu vernies double bride du défilée de l'hiver dernier rendent tes draps humides. Les compensée en liège à brides pourpres made in Marc Jacobs t'empechent de manger. Quand tu te sens seule tu t'amuse avec ton Oh My bod en pensant à des low boots roses fushia qui ressemblent étrangement aux C'est Moi de Christian Louboutin. En cours, ce qui te déconcentre, c'est plutot les Yurkievitch à talons rayés de ta voisine de gauche plutot que les épaules accueillantes de ton voisin de droite. Ton rêve le plus fou c'est de trouver une paire de Louboutin neuves à 3 euros chez Guerrisol.

Deuxième Postulat :

Le matin tu passes plus de temps à choisir tes chaussures qu'à écouter les infos. Tu passes une bonne journée quand tout le monde dans le métro scotche sur tes 12 centimètres. Quand tu passe devant la tour Eiffel, tu vois un talon aiguille géant et tu préfères perdre un orteil que d'arrêter de porter tes peep toes préférées, même au mois de janvier, même par -5, même quand il neige. Tu trouve que le summum de la féminité c'est un talon aiguille noir verni, tu ne quitterais pour rien au monde tes escarpins, même à 4h du mat, sur la piste de danse, quand tu SAIS que tu as les pieds en sang.

Résumons : 1) tu rêves JUSTE de ce que tu ne peux pas avoir, là tout de suite maintenant. 2) une fois que tu as réussi à mettre la patte sur l'objet de ton désir, tu préfère souffrir le martyre que de t'en séparer.

Alors oui, je sais "on ne veut que ce qu'on ne peut pas avoir, gnagnagna...". Oui, MAIS. Mais oui, mais non.
Ca marche dans l'autre sens : un bad boy ça a beau se la péter comme c'est pas permis, c'est parfois plus facile à maitriser qu'une démarche stable sur des pavés, et c'est pas en draguant le vendeur chez Sergio Rossi (hein Bubbled) qu'on va réussir à repartir avec des stilettos gratos. Par contre, le bad boy, c'est tout de suite vachement plus simple. Donc, le bad boy est la prolongation accessible de l'escarpin inaccessible. Voire même, pour aller plus loin, et en supposant que ledit supposé "bad" boy soit un canon à en faire pleurer ta grand-mère, tu l'exhibe à ton bras aussi fièrement que les escarpins Chanel à tes pieds. Mais sans tes talons aiguilles, qui te donnent 10 centimètres et te retirent 2 kilos, tu l'aurais chopé aussi facilement, ton bad boy? Ben nan.

Alors voilà, à toutes mes copines : ça suffit. Ca suffit de courir après des mecs qui se font passer pour des semi-yakuza de Neuilly-sur-Seine. Ca suffit de m'appeler à minuit en pleurnichant, ça suffit de se faire avoir volontairement, par ce que oui, tu le savais, qu'il était pas bien pour toi celui-là. Et ça t'as pas empechée de te l'auto-coller dans les pattes.
Par contre : tes escarpins te font mal aux pieds, certes, mais en même temps, t'as qu'à mettre une paire de repetto dans ton sac.

Va donc craquer sur une paire bien trop chère pour toi au Bon Marché, tu veras, ça fait du bien, et c'est bien plus sain : boom boom bang bad boy, pose ton gun.



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bon raisonnement, je te suis à fond!

Bubbled a dit…

eiiiin? mais je drague jamais personne moi!! je sais meme pas ce que ça veut dire...

MayBach Carter Ewing a dit…

Hi.la.rant !

Anonyme a dit…

merci!