dimanche 17 août 2008

Non, sinon, à part ça ça va...

"Ongles rongés, volets fermés, pas maquillée, les yeux cernés. Par ce que je me dis qu'il y'a bien pire, quand les gens passent je fais des sourires. Aujourd'hui j'ai envie de rien, ni d'être mal, ni d'être bien. Assise toute seule dans mon salon, quelques chansons un peu bidons,

et quelques klaxons en bruits de fond, je suis plus rien qu'un vieux bout de chiffon. Par ce que je me dis qu'il y'a bien pire, quand les gens passent je fais des sourires. Mais sinon, à part ça, ça va..."

Hanna - Ça va

Ça va, ça va, ça va pas. C'est toujours quand on passe son temps à dire que ça va, qu'en vrai ça va pas. Je suis un peu la fille qui va toujours bien, même quand ça va pas. Surtout quand ça va pas. Grande partisane du "tu verras ça passera", j'adopte la technique du "pense à autre chose", je met tout dans un coin de ma tête, je fais abstraction. Ma position préférée sur le front des soucis, c'est en petite boule dans un coin. Technique de l'autruche, quand un problème arrive je prend tout mon temps pour le régler. Pas pour trouver la meilleure solution, juste pour lui laisser le temps de disparaitre.
Seulement ce coup là j'ai fait assez fort, j'ai failli perdre un œil. Ouais, rien que ça, pouf... Alors même si je vais chez le médecin une fois tous les 4 ans, quand je me suis réveillée et que je ne voyais plus rien, ben j'ai un peu flippé, mine de rien. Ça va? Non...
Ça va mieux? Ouais...J'ai toujours mes deux yeux, même si du coup j'en ai un qui fait un peu la gueule, qui se cache sous une grosse boule de paupière rouge, qui pleure pire que quand la mère de Bambi est morte. Bubbled résume d'ailleurs brillement la situation : "non, non ça va, elle a juste mal". Ouais j'ai JUSTE l'impression d'avoir des orties coincées sous ma paupière.
Bref, qu'est ce qu'on fait quand ça va pas? On fait comme si tout allait bien. On se la raconte. Démonstration :


On va se la péter au Baron,

ou au Social.

Bref, on prend ses copines, on les aligne biens droites sur le canapé, on leur fait ingurgiter une dose d'alcool la plus indécente possible. On attend un peu, en général le reste se fait tout seul, il n'y a plus qu'à observer : ça se fait des brushings improbables, ça se ballade en mini short tellement mini qu'on se demande si c'est pas juste une culotte en jean, ça pécho des DJ, ça fait des montages en paquets de cigarettes sur le coin d'une table, ça allume des clopes sans avoir fini de fumer celle d'avant, ça allume des mecs sans avoir fini de fumer celui d'avant, ça confond son gloss avec son eye liner, ça se coince le talon de ses escarpins dans des grilles de métro, ça décide de s'épiler à 5 heure du matin, ça te nique toutes tes casseroles en faisant fondre la cire, ça se balade par grappe de 3 ou 4, de préférence les fesses presque à l'air et ça leur vaut des surnoms inattendus (les gambas?? vraiment??), ça piaille et ça chouine, ça rigole et ça pleurniche, ça sort des phrases anthologiques ("dans la vie, de toute façon, I'm just a slice"). Bref, les filles, c'est quand même une bonne invention.

On se refait la gueule chez Chanel.

Toujours. Ne me demandez pas pourquoi, mais moi, me faire les ongles avec du vernis Chanel, ça me fait pas le même effet que du vernis de pétasse-prisu. Peut être par ce que leur vernis s'appelle LE vernis, que le rouge à lèvre c'est LE rouge...Je sais pas, ça me donne une impression très rassurante d'ordre immuable. On ne s'éparpille pas chez Chanel. On va droit au but. On se simplifie la vie, on choisit deux ou trois couleurs (le fire, le black satin et le blue satin) et on s'y tient. Bref, chez Chanel, le glam au bout de tes doigts, sans avoir besoin de mode d'emploi.


On lit des picsou mags en débardeur Claudie Pierlot.

On a beau aller sur ses 21 ans pour la troisième année consécutive, on lit des picsous. C'est comme ça. C'est presque un ordre que je vous donne : quand ça ne va pas, lisez des picsous, bordel de merde. Picsou vit toujours des aventures incroyables, il va dans des endroits de fou, dans son jet privé rouge et jaune. Le matin il ne se prend pas le bec, il met toujours sa redingote à boutons dorés. Quand il ne sait pas quoi foutre il va piquer une tête dans sa piscine de pièces et quoi qu'il lui arrive, Picsou s'en sort toujours bien. Bref Picsou a grave de la chatte et parfois on aimerai bien être à sa place. D'ailleurs Picsou a toujours ses deux yeux qui marchent, et rien que pour ça, là tout de suite, j'aimerai bien être à sa place.
Et pourquoi en débardeur Claudie Pierlot? Par ce que si on veut remettre un peu d'ordre dans sa vie, on commence par faire des choses logiques : si on a une date on met de la lingerie Chantal Thomas. si on se laisse mourir tout doucement au fond de son lit, on met un truc mignon : un débardeur Claudie Pierlot.


On se ballade avec des chaussures qui brillent.

Je vais pas vous refaire un cours là dessus, on en a déjà parlé. Il y a le feel good movie (Splash), la feel good song (Go go go de Teki Latex) et la feel good shoe : la chaussure qui brille. Ici, j'ai choisi un paire de Charles Jourdan vintage. Premièrement par ce que ça fait quand même du bien de savoir que Charles Jourdan a existé, même si maintenant c'est fini (oui, Charles Jourdan a déposé le bilan, faut suivre) il y a toujours moyen d'en trouver des vintage, et ça fait plaisir aussi. Surtout quand on les paye 3 euros dans une brocante au fin fond de la campagne. On est pas obligé des les accroches dans un arbre, ceci dit. Quoique, un sapin de noël recouvert de chaussures lamées... j'y penserait, l'hiver prochain.


On part combattre le crime armée d'une baguette magique en plastique.

Oui, je sais ça ne veut plus rien dire, mais franchement, quand y'a tout qui va pas, si on ne s'arme pas d'un minimum de fantaisie, bah on n'est pas dans la merde.

PS : désolée pour les coquilles et les fautes, mais figurez vous que je ne peux pas me relire ha ha ha! Bref, je vous laisse, c'est l'heure d'aller à l'hotel-dieu, pour ma piqure DANS l'oeil. Muahahahaha

dimanche 10 août 2008

A room with a view

Mon APN est déchargé...un peu comme moi d'ailleurs. Mes fringues sont tous pliés dans une valise et mon appart me parait gris. Malgré tout j'essaie de me persuader que je suis à fond, de la glace aux calissons dans une main, une cigarette au chocolat dans l'autre.

J'ai envie de repartir en vacances comme de me faire arracher une dent. Autant vous dire que la perspective de prendre un avion demain matin me donne envie de me flinguer.

En attendant je fantasme sur les collections d'hiver en me demandant si je suis plutôt minimaliste ou ultra bling bling. Ma schizophrénie affirmée, j'ai réussi à ne pas faire de choix : je prends les deux, parce que deux c'est mieux (un peu comme à deux c'est mieux).

Cet hiver je vais donc....

...me la donner et faire entendre que je suis là en collier Givenchy, assumer le coté goth/pouf qui sommeille en moi. La vie n'est rien sans or, sans chaines et breloques. Je veux de la matière et du shinny shinny, entendre des coupes de champagne s'entrechoquer et danser en low boots Balenciaga sur une table en chrome. Checker mon booty en mini jupe lamée bleue Matthew Williamson en écoutant Puffy. Je veux de la déconne et du rire, je veux un hélico en platine et des dents en diamants. Je veux bouffer du bling bling à me donner envie de vomir mon Crystal rosé.

Je veux sauter dans des flaques couleur émeraude place Vendôme en Trench gold Bluemarine et manger du caviar avec les doigts.


Mais je veux aussi....

...écraser un pouf Piero Lissoni de mes low boots Dsquared en croco en écoutant "saloperie de minimal". Voir la vie à travers un morceau de plexi made in Kartell, et penser en noir et blanc. Je veux des monochromes CY Twombly sans trace de rouge à lèvre, et un porte cigarette en ébène. Je veux tyraniser du mâle en jupe en cuir Alexander Wang et lunettes Gucci. Me balader à la Fiac en trois quart AF Vandevorst. Je veux des yeux charbonneux, des lèvres ivoires, des ongles peints de "black satin", un diner dans loft et m'étouffer dans une ceinture Fendi.

Je me rêve dans un monde aussi clean qu'un mur de la Salpêtrière, mais ou on peut fumer partout.


vendredi 8 août 2008

Mon coeur se désarme

Fevrier 2008, boulevard Saint Germain Paris, vitrine Rykiel, je fantasme. Une femme tient des dizaines de mini ken bodybuildés en laisse, une nana perchée sur des stilettos de 12 cm toise le monde et tient les Hommes dans le creux de sa main.

Fantasme les filles ! Croyez pas que c’est parce que vous avez vos Jimmy Choo aux pieds que c’est bon, que le canon du resto va repartir avec vous ein ! Je veux bien du rêve mais il y a des limites…sinon moi j’aurai déjà un tableau de chasse aussi fourni que l’annuaire Facebook !

Non, les talons attirent les mecs c’est vrai, mais pas souvent les bons. Malgré ce petit vice de fabrication, eux et moi c’est une histoire d’amour qui dure depuis aussi longtemps que … ouai bon qui dure depuis perpette quoi. Et c’est d’ailleurs la plus belle. Niveau sentimental pour moi on peut dire que c’est plutôt foireux, dixit d’ailleurs ma mère pas plus tard qu’hier « ma fille arrête avec les Hommes, ce n’est pas fait pour toi » Merci maman ! Au moins je sais que Pierre, Michel, Christian, Giuseppe, Jimmy et Manolo je ne m’en lasserai jamais. Ça console un peu. (NDLR : mes histoires ne sont pas si foireuses, elles se terminent c’est tout !)

Et puis dans cette histoire d’amour, il y a aussi les vendeurs, ceux avec qui Cha a envie de me prostituer « comment ? t’as une date avec le vendeur de chez Zanotti » « euh ouai vite fait, il m’a dit à ce soir au Chacha quand je suis passée à la caisse » « couche avec ! stp, penses aux soldes privées ! », « je peux pas, il est trop poli il m'angoisse ... et non je suis pas psychorigide! »

Enfin il y a le papier de soie et la boite. Parce que ouai des pompes sans papier de soie et boite ça s’appelle guerrisol, free’p star & co et ça finit dans ma « caisse chaussures vintages »…pas über glamour. Le stiletto, Lui, se doit d’être dans une boite sexy, entouré de papier de soie sexy, puisque lui-même est la quintessence du sexy. Le sexy l’entoure, le sexy est sa nature, sexy il est, sexy il restera.

Démonstration d’amour par les 2 hommes de ma vie. Avec eux Paris s’enflamme, Paris est à moi et les trottoirs transpirent encore 24h après leur passage. Je ne marche pas je vole, je vois la vie en rainbow, les immeubles deviennent framboises, les yuppies dansent en combi pailletées, le chauffeur de bus est Diana Ross, Paris devient un dance floor géant et fluokids une religion d’état.

Les stilettos, plus c’est haut plus c’est beau.

1. Escarpins Miu Miu - Vernis Chanel "Fire"
2. Escarpins Giuseppe Zanotti - Duffle Coat en renard Balenciaga
3. Sandales Jimmy Choo